Rome 1968, le réalisateur Luchino Visconti voit une apparition démoniaque surgir dans la pénombre de son appartement. La créature lui inspire Les Damnés et l’entraîne jusqu’à son pandémonium.
Los Angeles 1968, le producteur de séries B Bob Cresse prépare le tournage d’un film qui va « révolutionner l’histoire du cinéma », selon lui. Premier long métrage à mettre en scène les sections de la joie nazis, Love Camp 7 fera du pionnier un paria.
Khartoum 1974, la cinéaste Leni Riefenstahl, qui édifia les canons esthétiques du nazisme à travers ses films de propagande, se lance dans une expédition photographique au sud Soudan, cherchant à capturer « la beauté éternelle » du peuple Nouba et à faire oublier son passé.
D’Israël à Hollywood, de l’Italie à l’Afrique noire s’élaborent ainsi les conditions d’une vague cinématographique sans limites et sans morale : la Nazisploitation. De la série B Love Camp 7 au film d’auteur grand spectacle Les Damnés, du « nazi trash » au « nazi chic », deux veines a priori opposées exploitent à l’identique une même fascination pour la mort, le mal et la décadence avec le kitch comme seul horizon esthétique.
Au vertige créé par la superposition des récits s’ajoute celui du questionnement de cette exaltation de la pornographie et de l’ultraviolence sous le feu du nazisme. De ces destins entrecroisés, Clovis Goux tire un roman qui sous-tend, avec force et virtuosité, limites de la fiction et dérives de l’art.
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