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Mise en lumière de nos dernières lectures
Dans nos rayons:
« Sa capuche tombait bas sur son visage, frêle était-elle, osseuse, menue, telle une enfant, réduite par la faim à presque rien, à sa racine, ses nerfs, ses fibres, ses tendons. Bien qu’affamée et aveuglée par les ténèbres, elle était vive. »
Une jeune fille semble perdue au cœur de la forêt la plus obscure. Nous sommes au XVIIe siècle, dans un territoire qui deviendra les États-Unis. Elle vient de s’échapper, elle court loin de la servitude et des brimades. Maintenant, il faut survivre.
Dans ce conte sauvage, une fille sans avenir s’affirme en désobéissant, pour devenir au gré des épreuves une véritable héroïne. Les terres indomptées est un grand roman d’aventures, haletant, lyrique, porté par une écriture en état de grâce.
Lu par Bénédicte
Angleterre, 1318.
Joan de Leeds fait le pari fou de s’évader de l’abbaye bénédictine de Saint-Clément, où elle est cloîtrée depuis l'enfance.
À la lueur d’une chandelle, la jeune femme dévoile son plan à quelques sœurs de confiance : puisque seule la mort peut défaire une moniale de son serment, elle simulera la sienne pour déjouer la vigilance de ses supérieures.
Débute alors l’incroyable quête de Joan, qui la mènera jusqu'à Londres, à la découverte de ce que les écritures lui avaient caché : le plaisir, la connaissance et la liberté.
Il lui faudra cependant échapper à la vengeance de l'impitoyable abbesse, prête à tout pour rattraper la fugitive.
Lu par Bénédicte
C’est depuis cette fêlure que j’ai écrit ce livre. D’aussi loin que je me souvienne, sortir de chez moi allait avec un immense soulagement et, plus secrète, une profonde joie. L’extérieur était une promesse. Là où certains voient un refuge, d’autres voient une prison. Ceux-là préfèrent la fuite à l’ancrage, et s’inquiètent d’une vie trop normée. C’est à ces personnes que je m’intéresse ici : celles qui, par instinct, se méfient du familier. Celles qui se sentent fauves, désaxées, intimement exilées. Celles que le groupe a expulsé, ou qui le rejettent, pour des raisons intimes, politiques ou métaphysiques - tout à la fois. Celles qui, tout en aimant leur foyer, s’y sentent parfois piégées. Celles qui refusent, ne parviennent pas, ou n’aspirent pas, à s’établir.
Toutes celles qui doivent couper pour rester vivantes. »
B. R.
Après Vers la violence Blandine Rinkel nous livre un récit littéraire, personnel et critique sur la famille : comment en sortir, habiter d’autres lieux, imaginer d’autres liens. À la croisée des mondes de Maggie Nelson et de Rebecca Solnit, La Faille est un texte libre, rigoureux et sensible, qui nous met en mouvement et nous amplifie.
Lu par Bénédicte
Les palpitantes aventures d’une héroïne hors du commun, au coeur d’une Londres gothique et victorienne.
Lu par Bénédicte
Lu par Bénédicte
C’est le début d’une traque obsessionnelle pour comprendre qui était ce grand-père dont elle porte le nom d’emprunt, quelle était sa véritable identité, et de quelle manière il a pu, ou non, « consentir », voire collaborer activement, à la barbarie. Au fil de recherches qui s’étendront sur deux années, s’appuyant sur les documents familiaux et les archives tchèques, allemandes et françaises, elle part en quête de témoins, qu’elle retrouvera en Moravie, pour recomposer le puzzle d’un itinéraire plausible, auquel il manquera toujours des pièces. Comment en serait-il autrement dans une Tchécoslovaquie qui a changé cinq fois de frontières, de nationalité, de régime, prise en tenaille entre les deux totalitarismes du XXème siècle ? À travers le parcours accidenté d’un jeune homme pris dans la tourmente de l’Histoire, c’est toute la tragédie du XXème siècle qui ressurgit, au moment où la guerre qui fait rage sur notre continent ravive à la fois la mémoire du passé et la crainte d’un avenir de sauvagerie.
Dans ce texte kaléidoscopique, alternant fiction et analyse, récit de voyage, légendes familiales, versions alternatives et compagnonnage avec Kafka, Gombrowicz, Zweig et Kundera, Vanessa Springora questionne le roman de ses origines, les péripéties de son nom de famille et la mythologie des figures masculines de son enfance, dans une tentative d’élucidation de leurs destins contrariés. Éclairant l’existence de son père, et la sienne, à l’aune de ses découvertes, elle livre une réflexion sur le caractère implacable de la généalogie et la puissance dévastatrice du non-dit.
Lu par Bénédicte
Tous les matins, au réveil, Rose, la narratrice du puissant deuxième roman de Sarah Jollien-Fardel, lutte pour ne pas être assaillie par la réalité crue, dans cette chambre aux parois boisées où elle vit désormais attachée par une longe.
Rose est devenue folle de douleur au moment où, trois ans auparavant, des policiers sont venus lui annoncer la mort de sa petite fille, Anna. Cette douleur, elle n’est pas parvenue à la surmonter, au point de devenir un danger pour elle et pour les autres, au point de demeurer attachée et recluse.
La vie était joyeuse, avant l’accident. Rose se souvient de son enfance dans un village de montagne, rythmée par la phrase inscrite sur une poutre du bistrot de sa grand-mère adorée : « Tu es d’une espèce qui aime la lumière et déteste la nuit et les ténèbres ». Son amitié immédiate avec Camil, le petit garçon qui venait passer ses vacances sur les hauteurs, devenu bien plus tard son mari et son indéfectible soutien ; leurs lectures et leurs promenades au cœur d’une nature somptueuse ; la naissance de leur enfant ; leurs métiers qu’ils aiment, lui est architecte, elle ostéopathe. Une vie apparemment sans histoires, dans laquelle Rose, ressassant le passé, traque les failles, elle qui ne s’est jamais remise de la mort longtemps inexpliquée de sa propre mère, le jour de sa première communion. Elle qui est également rongée par le remords de n’avoir pas désiré vraiment l’arrivée d’Anna.
Les souvenirs de Rose vont peu à peu, dans une narration haletante, nous révéler les circonstances de l’accident, et celles de sa propre réclusion.
Mais, le jour où Rose, percevant soudain une présence inconnue derrière sa porte close, entend filtrer à travers la paroi des phrases extraites d’un livre de Marguerite Duras, nous, lecteurs, avons l’intuition que la lumière pourrait gagner…
Sarah Jollien-Fardel, par la manière dont elle choisit de sauver d’elle-même son personnage, nous offre un magnifique dénouement, à l’aune de son magistral portrait de femme.
Lu par Bénédicte
À Rouen, dans ce quartier bourgeois, impossible de manquer la devanture rose des Bouchères. Depuis la rue, on peut entendre l'aiguisage des couteaux, les masses qui cognent la viande et les rires des trois femmes qui tiennent la boutique. Derrière le billot, elles arborent fièrement leurs ongles pailletés et leurs avant-bras musclés. Mais elles seules savent ce qui les lie : une enfance estropiée, une adolescence rageuse et un secret.
Lorsque plusieurs notables du quartier s'évaporent sans laisser de traces, les habitants s'affolent et la police enquête. En quelques semaines, les bouchères deviennent la cible des ragots et des menaces...
Un roman féministe explosif et jubilatoire où chaque page se dévore jusqu'au rebondissement final !
Lu par Bénédicte
« Le Prix Pulitzer est un choc littéraire, un roman extraordinaire où un jeune garçon se fait le porte-voix de ces régions deshéritées qui votent Trump.» La Tribune Dimanche
« Déjà, je me suis mis au monde tout seul. Ils étaient trois ou quatre à assister à l'événement, et ils m'ont toujours accordé une chose : c'est moi qui ai dû me taper le plus dur, vu que ma mère était, disons, hors du coup. » Demon Copperhead
Né à même le sol d'un mobil-home au fin fond des Appalaches d'une jeune toxicomane et d'un père trop tôt disparu,Demon Copperhead est le digne héritier d'un célèbre personnage de Charles Dickens. De services sociaux défaillants en familles d'accueil véreuses, de tribunaux pour mineurs au cercle infernal de l'addiction, le garçon va être confronté aux pires épreuves et au mépris de la société à l'égard des plus démunis. Pourtant, à chacune des étapes de sa tragique épopée, c'est son instinct de survie qui triomphe. Demon saura-t-il devenir le héros de sa propre existence ?
Comment ne pas être attendri, secoué, bouleversépar la gouaille, lucide et désespérée, de ce David Copperfield des temps modernes ? S'il raconte sans fard une Amérique ravagée par les inégalités, l'ignorance, et les opioïdes - dont les premières victimes sont les enfants -, le roman de Barbara Kingsolver lui redonne toute son humanité. L'auteur de L'Arbre aux haricots et des Yeux dans les arbres signe là un de ses romans les plus forts, couronné par le prestigieux prix Pulitzer et le Women's prize for fiction.
«C'est là une magnifique démonstration de l'art de la narration. La voix de Demon sonne juste et ses péripéties aussi. » Stephen King
« Un David Copperfield des Appalaches ... Demon Copperhead réimagine le roman de Dickens dans une Amérique rurale moderne confrontée à la pauvreté et à la crise des opioïdes ... Le roman de Kingsolver vous emporte avec autant de force que l'original. » The New York Times
« Un véritable tour de force littéraire, une claque ! » La Librairie des Batignolles, Paris
« Un immense roman dont vous ne sortirez pas indemne...» Les Arpenteurs, Paris
« Il est des personnages auxquels on s'attache tant qu'on ne voudrait jamais les quitter. Demon Copperhead est indéniablement de ceux-là. » L'Atelier, Paris
« Six cents pages inoubliables qu'on ne peut lâcher. » Le goût des mots, Château-Chinon
« Un coup de coeur certain, dès les premières lignes. »Tome 5, Thionville
Lu par Bénédicte.
Inoubliable.
Mais très vite, Yann observe avec intérêt les impressionnantes archives de sa famille dans l’ancien bureau d’Octave, son arrière-grand-père. Irrésistiblement attiré par ces carnets, véritables journaux de bord, il se plonge dans leur lecture. Octave, qui rêvait de dompter la mer en concevant de nouveaux bateaux à moteurs, a fondé au début du XXe siècle une illustre compagnie maritime, Kérambrun & Fils. L’entreprise a contribué à la fortune de la ville et son fondateur en est devenu un des principaux notables. Pourtant, derrière l’image brillante de grand capitaine d’industrie s’esquisse rapidement un autre visage : le patron génial, visionnaire était un père et un époux inquiet, un homme qui a traversé des drames et dont les doutes et les blessures semblent faire écho à celles de son arrière-petit-fils. Pourquoi ? Quelles douleurs, quels secrets taisent les carnets d’Octave ?
En plongeant dans la vie de son aïeul, son arrière-petit-fils va tenter de comprendre les failles qui lézardent la légende familiale. Ce faisant, il découvrira l’histoire tourmentée de Cézembre, une île microscopique mais à la position stratégique face à la ville. En éclairant le passé, en apprivoisant les éléments maritimes, le solitaire Yann de Kérambrun parviendra à adoucir le présent et, peut-être, à vivre à nouveau les sentiments qu’il fuyait.
Au fil de pages magnifiques qui sont autant de tableaux de cette côte bretonne à la beauté aussi envoûtante qu’inquiétante, l’époustouflante saga d’une famille malouine dont la mer a fait la fortune et le malheur.
Lu par Bénédicte.
Excellent !
Lorsqu'un duo d'enquêteurs tout en second degré est dépêché sur les lieux, il se heurte à la résistance attendue du shérif, de ses adjoints, du légiste et d'une cohorte de Blancs tous plus racistes les uns que les autres. Les deux agents spéciaux pensent avoir affaire à des crimes punitifs...
Dans cette comédie noire audacieuse et provocatrice, Everett a le racisme et les violences policières dans le collimateur et déploie son intrigue à un rythme effréné, ne laissant aucune chance au lecteur de détourner le regard.
"Inexorable, irrésistible, le dernier Percival Everett est un sommet d'intelligence corrosive. Et une impitoyable déclaration de guerre au racisme made in USA." Damien Aubel, Transfuge
Lu par Pierre.
Comment devient-on une femme quand on ne sait pas qui est sa mère ? Nous sommes en 1975, sous l’ubuesque dictature d’Idi Amin Dada. La jeune Kirabo a été élevée par ses grands-parents en Ouganda, personne ne veut lui dire qui est sa mère. Têtue et volontaire, elle décide de chercher la vérité et d’interroger Nsuuta la sorcière. Avec un style à la fois épique et profondément intime, drôle et émouvant, Jennifer Nansubuga Makumbi restitue le surréalisme de la vie quotidienne dans une période imprévisible et absurde. Elle explore avec brio les mythes sur la maternité et comment la sagesse féminine du passé irrigue le présent et le futur. À travers la légende de la Première Femme, elle nous montre comment les sociétés se fondent dans la fabrication des mythes mais aussi dans leur transformation. Entre folklore et féminisme moderne, cette histoire ouvre de nouveaux mondes au lecteur.
« Le style de Makumbi est irrésistible et poignant. Elle sait être à la fois poétique et nuancée, brillante et maline. La Première Femme offre au lecteur une héroïne extraordinaire et l’incroyable honneur de pouvoir l’accompagner dans son voyage. » The New York Times
Lu par Bénédicte.
Excellent !
– On pourrait simplement marcher.
C'était une idée ridicule, mais j'avais décidé de la proposer quand même.
– Marcher ?
– Oui. Simplement marcher.
Raynor et son mari Moth sont cachés sous l'escalier. Des huissiers tambourinent à la porte : ils doivent immédiatement quitter leur maison. La maison qu'ils ont construite pierre après pierre, où ils ont élevé leurs enfants et qui est leur unique source de revenus, va être saisie.
Dans la même semaine, Moth, qui a tout juste cinquante ans, apprend qu'il est atteint d'une maladie incurable.
Quand tout semble perdu, faut-il rendre les armes ? Raynor en a décidé autrement. Ils n'ont plus d'argent, plus de maison ? Eh bien, ils marcheront.
Sacs bon marché et tente d'occasion sur le dos, 115 livres en poche, voilà le couple de Gallois prêt à parcourir les 1 013 km du célèbre sentier côtier du Sud-Ouest de l'Angleterre, leSouth West Coast Path. Du Somerset au Dorset, en passant par le Devon et les Cornouailles, Raynor et Moth découvrent le camping sauvage, les longues journées de randonnée, le corps qui fait mal, la faim, le regard des autres. Mais, aussi et surtout, ils apprennent à s'imprégner de la nature, à vivre au gré des marées et du soleil, à marcher vers l'espoir. Et si le chemin de sel était devenu leur nouvelle maison ?
Le Chemin de sel est un récit de guérison et de renaissance qui nous entraîne dans un extraordinaire voyage à travers de sublimes paysages.
Lu par Bénédicte.
Excellent !
Massachusetts, 1869. Margaret Maher, jeune immigrante irlandaise, est farouchement indépendante. Quand Edward Dickinson lui propose de devenir bonne dans sa grande demeure d'Amherst, Margaret accepte en se disant que les gages financeront son voyage vers la Californie, où elle compte retrouver ses deux frères. Elle est loin d'imaginer qu'elle restera trente ans dans cette maison et tissera au fil du temps une amitié aussi particulière qu'indéfectible avec la fille aînée des Dickinson, l'excentrique et talentueuse Emily...
Ce roman généreux et évocateur explore la personnalité énigmatique d'Emily Dickinson, de sa pensée hardie à son écriture incandescente, à travers les mots simples et justes de sa plus grande confidente et protectrice – qui jouera un rôle déterminant dans la reconnaissance posthume de son oeuvre.
Lu par Bénédicte.
Bien !
Lu par Bénédicte.
Inoubliable !
Lu par Bénédicte.
Excellent !
Étourdissant de style et d’énergie, ce premier roman mené tambour battant nous embarque instantanément.
Cinématographique en diable ! Sarah Jollen-Fardel, L’Express.
La tendresse du regard de l’autrice fait de son livre une pépite. Virginie Bloch-Laine, Elle.
Les mots cinglent, amusent en même temps qu’ils écorchent. En se cherchant, Maria Larrea nous a trouvés. Léonard Desbrières, Lire.
Prix roman France Télévisions 2023.
Prix du Premier roman Les Inrockuptibles 2022.
Lu par Bénédicte.
Excellent !
Lu par Jeanne.
Excellent !
Lu par Bénédicte.
Excellent !
Quand le quotidien est merveilleux.
Après Le Roitelet, la nouvelle œuvre de Jean-François Beauchemin.
À l’automne de l’année mille-neuf-cent-soixante-et-onze, une famille composée de six enfants délurés et de leurs parents vit une existence paisible à la campagne. La mère, bientôt malade, est l’objet de l’attention tendre et des soins empressés du père et de ces enfants aimants, à la fois graves et légers, introspectifs et expressifs.
À leur récit de ce passage obligé par le malheur et le chagrin s’enchevêtrent divers événements ponctuant l’histoire récente du Québec et du monde. Comme si l’aventure humaine n’était en vérité ni petite ni grande, mais jalonnée de faits, de courants et de hasards, tragiques ou frivoles, formant à la fin un collier, ou une chaîne, celle de cette existence dérisoire et merveilleuse que nous traversons tous.
Ce second ouvrage d’un triptyque s’inscrit dans la lignée du Roitelet par les thèmes qu’il aborde, soit la fratrie, la vie, la mort, la nature et la beauté du monde
Jean-François Beauchemin est écrivain depuis plus de vingt ans. Tous ses livres, dont plusieurs ont été récompensés de prix prestigieux, interrogent l’âme humaine, s’étonnent de la vie de l’esprit, s’émerveillent de l’activité des sens, s’émeuvent de la beauté du monde. Le vent léger est son vingt-quatrième ouvrage.
Lu par Bénédicte.
Excellent !
Lu par Bénédicte.
Bien !
" Je ne suis pas certaine d'avoir pleinement saisi ce qui m'est arrivé, ni ce qui m'a conduite à agir comme je l'ai fait. Il n'y a pas de morale à cette histoire. Tout ce que je sais, c'est que je vous dois les faits. Ils m'emmèneront sur des territoires obscurs, dans les marécages de ma conscience et, pour quelques secondes encore, contre la peau de M. "
Dans une maison au bord d'un lac, une femme écrit à l'épouse de son amant. Un grand roman d'amour et de folie, dont chaque page est illuminée d'une douceur vertigineuse.
" Ce roman, on ne le lâche pas ! " Augustin Trapenard – La Grande Librairie
" Haletant. " Le Figaro Magazine
" Une beauté inimitable. " ELLE
" Intelligent et grinçant. " Le Monde des livres
Lu par Jeanne.
Excellent !
XIXe siècle. Quels secrets renferment les Terres oubliées, ces vastes étendues entre la Russie et la Chine totalement coupées du monde ? La seule activité que l'on y connaisse est le passage du Transsibérien Express. Si la traversée est réputée dangereuse, les voyageurs ne manquent pas, tous attirés par les mystères et les légendes de ce territoire isolé. Malgré d'inquiétantes rumeurs à propos d'un accident survenu lors du dernier trajet, la compagnie l'assure, tout est désormais sécurisé. Et le prochain départ est là pour l'attester. À bord, les passagers s'installent, font connaissance. Mais si tout semble se présenter au mieux, certains ont des raisons particulières d'être là. Marya, par exemple, qui a l'impression qu'on lui cache la vérité sur la mort de son père, survenue peu après la dernière traversée. Ou bien Weiwei, l'enfant née dans le train, qui en connaît chaque recoin et secret par coeur. Sans oublier la mystérieuse Capitaine, dont la discrétion confine à l'invisibilité. Alors que le Transsibérien Express commence sa course folle, des événements d'abord imprévisibles, puis très vite incontrôlables, se produisent.
Défiant tous les genres, de l'aventure à l'horreur en passant par le thriller historique, Sarah Brooks nous offre avec ce premier roman subjuguant un voyage plein de mystères et de suspense. Un régal de lecture qui nous rappelle à quel point la littérature peut être magique !
" J'ai été complètement transporté par ce livre [...] émerveillé par sa beauté et plein d'admiration pour son humanité. "
Stuart Turton, Les Sept Morts d'Evelyn Hardcastle
" Un voyage à la fois bouleversant et puissant, qui avance à une vitesse vertigineuse, riche de mystères et de merveilles. Soyez averti : une fois que vous aurez lu Comment voyager dans les Terres oubliées, vous ne voudrez plus jamais débarquer. "
Samantha Shannon, Le Prieuré de l'Oranger
Lu par Bénédicte.
Bien !
Sur une terre que l'homme semble avoir désertée, où l'eau est devenue rarissime, tous les vivants - " mobiles autant qu'immobiles " - souffrent de la soif. Les végétaux dépérissent. Les animaux aquatiques aussi, pris au piège de l'évaporation de leurs demeures. Au retour de leurs longs périples, les oiseaux migrateurs n'apportent pas de bonnes nouvelles : partout la sécheresse sévit.
" Quelques-uns pourtant avaient osé, s'étaient décidés pour une des quatre directions, par choix ou guidés par pur hasard, et s'étaient mis en marche, droit devant. Rousse était de ceux-là. "
Ainsi commence ce bref roman, porté par une langue au ras du réel, de la conscience et des sensations de Rousse, une jeune renarde. Son histoire possède la clarté d'une fable et la puissance d'une odyssée. Le chapitre où Rousse découvre une trace de l'existence passée des hommes - l'incompréhensible carlingue d'un avion de ligne écrasé au sol - est inoubliable. Tout comme sont inoubliables les scènes où elle chemine et dialogue avec un vieux corbeau très sage, du nom de Noirciel. Et quel meilleur suspense que la recherche héroïque d'une eau vitale, mais peut-être impossible à trouver...
L'exergue, emprunté à Jean Giono, dit tout de l'ambition poétique et métaphysique de ce roman splendide : " Dans tous les livres actuels on donne à mon avis une trop grande place aux êtres mesquins et l'on néglige de nous faire percevoir le halètement des beaux habitants de l'univers. "
Lu par Jeanne.
Excellent !
Qu’est-ce qui pousse un homme à descendre d’un train à l’improviste et à se cacher dans un endroit perdu ? Il veut recommencer sa vie ou en fi nir ? Le destin l’a conduit jusqu’à Pozonegro, le village le plus laid du monde. Mais dans ce lieu sinistre, où tout le monde a un secret, cet homme mystérieux rencontrera la lumineuse Raluca, peut-être un peu cinglée, qui ose croire que la joie est une habitude.
Avec une intrigue ensorcelante, Rosa Montero explore nos pulsions (la peur, la culpabilité, la passion) et écrit un roman vivifiant qui met l’amour, l’espoir et la rédemption au premier plan. Sa plume est un heureux antidote contre les temps qui courent.
Lu par Bénédicte.
Excellent !
Pour raconter cette histoire, il faut partir de zéro : la rose, bien sûr, mais aussi, aussitôt, l’amour, la mort, l’enfance, les livres, les séries policières.
Simon Crubel est amoureux. Amoureux et bibliothécaire.
Attendons-nous au pire.
Luc Blanvillain est né en 1967 à Poitiers. Agrégé de lettres, il enseigne à Lannion en Bretagne.
Il est l'auteur de Le Répondeur et de Pas de souci (Quidam éditeur, 2020 et 2022) et de Nos âmes seules (Quidam éditeur, 2023).
Lu par Bénédicte
Excellent .
Paul a commis l’irréparable : il a tué son père. Seulement voilà : quand il s’est décidé à passer à l’acte, Thomas Lanski était déjà mort… de mort naturelle. Il ne faudra rien de moins qu’une obligation de soins pendant un an pour démêler les circonstances qui ont conduit Paul à ce parricide dont il n’est pas vraiment l’auteur.
L’Origine des larmes est le récit que Paul confie à son psychiatre : l’histoire d’un homme blessé, qui voue une haine obsessionnelle à son géniteur coupable à ses yeux d’avoir fait souffrir sa femme et son fils tout au long de leur vie. L’apprentissage de la vengeance, en quelque sorte.
Mélange d’humour et de mélancolie, ce roman peut se lire comme une comédie noire ou un drame burlesque. Ou les deux à la fois.
Lu par Bénédicte
Excellent .
Une nuit, j’ai reçu un appel de ma mère. Elle me disait au téléphone que l’homme avec qui elle vivait était ivre et qu’il l’insultait. Cela faisait plusieurs années que la même scène se reproduisait : cet homme buvait et une fois sous l’influence de l’alcool il l’attaquait avec des mots d’une violence extrême. Elle qui avait quitté mon père quelques années plus tôt pour échapper à l’enfermement domestique se retrouvait à nouveau piégée. Elle me l’avait caché pour ne pas « m’inquiéter » mais cette nuit-là était celle de trop.
Je lui ai conseillé de partir, sans attendre. Mais comment vivre, et où, sans argent, sans diplômes, sans permis de conduire, parce qu’on a passé sa vie à élever des enfants et à subir la brutalité masculine ?
Ce livre est le récit d’une évasion.
É. L.
Édouard Louis est l’auteur de plusieurs ouvrages autobiographiques, traduits dans une trentaine de langues.
Lu par Bénédicte.
Excellent.
À quatorze ans, il est temps pour Tove de quitter l'école afin de travailler et gagner sa vie. Placée dans une famille, puis dans une pension, elle enchaîne les maladresses et les petits boulots mal payés jusqu'à être embauchée comme sténographe. Désormais, la jeune fille tape à la machine toute la journée, mais son quotidien est bien dépourvu de poésie. À l'âge où l'on rêve d'amour et d'une chambre à soi, Tove se démène pour construire son indépendance. Alors que l'Europe s'enfonce dans la Seconde Guerre mondiale, elle vit ses premières expériences amoureuses et littéraires, celles qui forgent le caractère et signent la fin de l'enfance.Après Enfance, dans lequel Tove Ditlevsen évoquait avec acuité et autodérision ses origines, Jeunesse est le deuxième volume de La Trilogie de Copenhague, une autobiographie en trois actes publiée entre 1967 et 1971. Dans cette autofiction des débuts, elle raconte le combat à mener pour s'affranchir de sa condition sociale et devenir écrivain.
Lu par Benjamin
Excellent.
Lu par Jeanne.
Excellent.
Lu par Benjamin
Lu par Benjamin
horizontal de nos étés, le gâchis et le désir possible, tout ce qui pendant des années exigeait des mots et a trouvé sa place sur Instagram, par bribes, par petites touches compactes, jusqu'à devenir cette histoire qui est toujours déjà commencée. Ici la solitude dans une chambre d'hôtel, là une voyageuse qui va au-devant de l'immensité de sa vie, le tapage des bars et leur petit peuple d'orpailleurs, et puis la mer, les villes
entrevues, les commencements et le bonheur intenable, les saisons, les draps froissés, les gueules de bois, l'attente, l'épreuve des corps, l'enfance et toujours ce temps qui fait défaut, notre besoin qui crève le ciel et ce seul mot d'ordre qui court de phrase en phrase : "Accroche-toi, surtout ne cède rien de ta joie."
À l'orée des grands incendies, nous aurons au moins eu ça, la bière, le sel et la pénombre d'une chambre où l'on marche pieds nus, nos veilles aux yeux plissés et le petit matin à trente-deux degrés déjà, les draps qui claquent dans le vent dehors et le bleu de la mer, nos engueulades et la catastrophe de tes reins. C'est assez de souvenirs pour dix romans et nos deux vies.
Lu par Jeanne.
Excellent.
Cécile Coulon explore dans ce roman des thèmes universels : la force
poétique de la nature et la noirceur des hommes. Elle est l'autrice
de Une bête au Paradis, Prix littéraire du Monde, Trois saisons d'orage, prix des Libraires, et du recueil de poèmes Les Ronces, prix Apollinaire.
Avec La Langue des choses cachées, ses talents de romancière et
de poétesse se mêlent dans une oeuvre littéraire exceptionnelle.
Lu par Bénédicte.
Lu par Jeanne.
Lu par Bénédicte
Lu par Bénédicte
Lu par Bénédicte
Lu par Benjamin
Le brave soldat Sam ne dispose plus que de quelques fractions de secondes avant d’être enveloppé par les flammes d’une vague de napalm qui se précipite sur lui. C’est l’occasion de s’inventer en urgence une biographie et de se raconter des histoires. Il s’entoure alors de personnages féminins hauts en couleur : des grand-mères centenaires qui dirigent le clan, des cousines à la volupté épanouie, et surtout des tantes sorcières, jeunes femmes attirantes, sexuellement désinvoltes, qui tiennent à lui enseigner comment vivre dans le feu. Elles lui donnent des « leçons de feu » au cours desquelles il doit apprendre à rester indifférent au brasier qui va le transformer en torche, et aux bizarreries oniriques des derniers instants…
Il aimerait poursuivre à jamais une vie à l’air libre, être bandit, échapper à la garde nationale, multiplier chevauchées et aventures amoureuses. Mais l’idée des flammes est là. Et elle le rattrape. Cependant il ne manque pas de souvenirs imaginaires pour la repousser encore et encore.
Une œuvre monumentale s’est construite, sous des noms d’auteur divers (Lutz Bassmann, Manuela Draeger, Elli Kronauer, etc.), qui s’arrêtera au nombre prédéterminé de 49 livres. 22 sont signés Antoine Volodine, dont celui-ci, qui est le dernier. Parfaitement autonome, et porté par une étrange drôlerie agissant dans la noirceur des temps, Vivre dans le feu clôt une entreprise littéraire majeure et mondialement saluée. C’est un événement en soi.
Lu par Benjamin
Lu par Bénédicte.
Inoubliable.
Lu par Bénédicte
Lu par Bénédicte
La bibliotheque de daniel clowes - one shot - la bibliotheque de daniel clowes - monica - fauve d-or
Lu par Pierre.
Bien !
Pour Luis Molina, du Savannah News, c’est sûr, cette histoire sent le Pulitzer. Pour le Vatican, ça sentirait plutôt les emmerdements. Une sainte comme Stella, ça n’est pas très présentable. En revanche, une sainte-martyre dont on pourrait réécrire le passé...
Voilà un travail sur mesure pour les affreux jumeaux Bronski, les meilleurs pour faire de bons martyrs. À condition, bien sûr, de réussir à mettre la main sur l’innocente Stella. C’est grand, l’Amérique.
Avec sa galerie de personnages excentriques tout droit sortis d’un pulp à la Tarantino et ses dialogues jubilatoires dignes des frères Coen, Joseph Incardona fait son cinéma.
Lu par Bénédicte
Lu par Bénédicte
Lu par Bénédicte
Lu par Pierre.
Bien !
Lu par Bénédicte
Lu par Jeanne.
Excellent.
Vous n’avez jamais lu un texte comme celui-là !
Une vieille dame enregistre sur un petit magnétophone le journal d’une année de vie en maison de retraite. Sa fille, l’écrivaine Lídia Jorge, retranscrit les textes et leur rend leur force littéraire en suivant les pas de ce personnage extraordinaire qui a gardé une mémoire intacte, une imagination fertile, une curiosité pour les autres et une attention réelle à la beauté du monde, en dialoguant avec la mort comme avec un adversaire légitime.
Ce texte constitue un condensé incroyable de force vitale, de dérision, de révolte et de foi dans la vie. Avec des instants mémorables de la relation entre une mère et sa fille. Tout cela transforme ce récit en un témoignage admirable sur la condition humaine.
Misericordia est une véritable prouesse littéraire. Un récit à la fois brutal, ironique et aimable, un mélange de larmes et de rires qu’on n’oublie pas. Il nous montre une femme exceptionnelle portée par l’immortalité de l’espoir.
Lu par Bénédicte.
Inoubliable.
Lu par Bénédicte.
Excellent.
Lu par Bénédicte.
Inoubliable.
Prix Femina Etranger 2023
Palmarès des libraires - Livres hebdo 2023
Palmarès les 100 meilleurs livres de l'année 2023 du magazine Lire.
Sélection les meilleurs livres de 2023 du journal Le Monde.
« Quand j'étais en prison, j'ai reçu un dictionnaire. Accompagné d'un petit mot : Voici le livre que j'emporterais sur une île déserte. Des livres, mon ancienne professeure m'en ferait parvenir d'autres, mais elle savait que celui-là s'avérerait d'un recours inépuisable. C'est le terme "sentence" que j'y ai cherché en premier. J'avais reçu la mienne, une impossible condamnation à soixante ans d'emprisonnement, de la bouche d'un juge qui croyait en l'au-delà. »
Après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle, Tookie, une quadragénaire d'origine amérindienne, est embauchée par une petite librairie de Minneapolis. Lectrice passionnée, elle s'épanouit dans ce travail. Jusqu'à ce que l'esprit de Flora, une fidèle cliente récemment décédée, ne vienne hanter les rayonnages, mettant Tookie face à ses propres démons, dans une ville bientôt à feu et à sang après la mort de George Floyd, alors qu'une pandémie a mis le monde à l'arrêt...
On retrouve l'immense talent de conteuse d'une des plus grandes romancières américaines, prix Pulitzer 2021, dans ce roman qui se confronte aux fantômes de l'Amérique: le racisme et l'intolérance.
" Une histoire palpitante, flamboyante et délicieusement agitée." Page des Libraires
Lu par Bénédicte.
Excellent.
– La disparition est sans doute un thème rebattu, mais elle a rarement fait l’objet d’une contemplation aussi fervente ou suscité un sentiment aussi puissamment tangible –
Chacun des divers objets décrits dans ce livre – un tableau de Caspar David Friedrich, une espèce de tigre, une villa à Rome, un poème d’amour grec, une île du Pacifique – partage avec les autres un destin commun : il n’existe plus, si ce n’est sous la forme ultime d’une trace écrite. Rappelant les œuvres de W. G. Sebald, Christa Wolf et Rebecca Solnit, l'Inventaire de choses perdues est une magnifique évocation de douze trésors singuliers perdus pour le monde à jamais mais qui, ensemble, ouvrent de nouvelles perspectives fascinantes sur les manières de penser l’extinction et la perte.
Par ses recherches et sa conscience aiguë des raisons pour lesquelles ces disparitions nous importent, Judith Schalansky, l’autrice acclamée de l’Atlas des îles abandonnées, laisse ces objets parler d’eux-mêmes : elle fait entendre la voix d’autres sources, creuse le langage de témoignages contemporains et interroge en profondeur la notion même de mémoire.
Lu par Benjamin.
Inoubliable.
Lu par Bénédicte.
Inoubliable.
Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains. Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d'une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l'ombre d'un palais génois. Mais elle a trop d'ambition pour se résigner à la place qu'on lui assigne.
Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l'autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l'Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s'il doit perdre Viola ?
Un roman plein de fougue et d'éclats, habité par la grâce et la beauté.
Lu par Bénédicte.
Bien !
Lu par Jeanne.
Inoubliable.